lundi, octobre 6, 2025

PEA ou compte-titres : quel choix pour débuter en bourse en 2025 ?

Must read

Partons du principe où vous disposez d’une somme de 5 000 euros que vous souhaitez investir. Vous souhaitez débuter en bourse, mais vous hésitez entre PEA et compte-titres ? Comme vous, des milliers de Français se posent cette question chaque année. Et vous avez bien raison de vous la poser : le mauvais choix peut coûter plus de 15 000 euros d’impôts sur 20 ans.

Dans ce guide complet, nous allons vous expliquer les différences entre ces deux enveloppes fiscales.

PEA et compte-titres : les définitions essentielles

Afin de faire le bon choix, il convient de comprendre les nuances entre un plan d’épargne en actions et un compte-titres. Voyons tout cela en détail.

Qu’est-ce qu’un PEA ?

Le Plan d’Épargne en Actions est une enveloppe fiscale française créée en 1992. Il vous permet d’investir en bourse tout en bénéficiant d’avantages fiscaux intéressants comme expliqué sur le site Service-public.fr.

Quatre caractéristiques définissent le PEA.

Tout d’abord, le plafond de versement est limité à 150 000 euros. De ce fait, vous ne pouvez pas investir davantage. Les actions concernées sont uniquement européennes. En effet, seules les entreprises de l’Union européenne et de quelques pays associés sont accessibles. En matière de fiscalité, cette dernière s’avère avantageuse après 5 ans de détention.

Quant aux gains, ils ne sont taxés qu’à 17,2 % au lieu de 30 %. Ensuite, concernant un potentiel retrait avant 5 ans, il implique une clôture du plan, sauf pour certaines exceptions (invalidité, chômage).

Qu’est-ce qu’un compte-titres ?

Le compte-titres ordinaire (CTO) est l’enveloppe universelle pour investir en bourse. Sans contrainte géographique ni plafond, il offre une liberté totale.

Voici les 3 caractéristiques principales :

Aucune limite de versement. Vous investissez selon vos capacités, que ce soit 10 000 euros ou 1 million d’euros.

Accès à tous les marchés mondiaux.

Vous diversifiez votre portefeuille avec des actions :

  • américaines ;
  • chinoises,
  • obligations et ETF internationaux.

Tous les supports sont à votre disposition.

Une fiscalité avantageuse. Effectivement, l’ensemble de vos plus-values sont soumises à la flat tax de 30 %, quel que soit votre horizon de placement.

Les points communs

Un PEA et des compte-titres partagent plusieurs caractéristiques. Tout d’abord, les deux permettent d’acheter et vendre des actions librement. Vous gérez votre portefeuille comme vous le souhaitez.

Malheureusement, vous ne disposez d’aucune garantie du capital. Concrètement, vous pouvez perdre votre investissement si les marchés baissent.

Concernant les dividendes et les plus-values, elles sont réinvestissables. De quoi profiter de l’effet boule de neige.

Enfin, ces 2 solutions restent accessibles dès 18 ans chez tous les courtiers et banques françaises.

pea ou compte-titres chiffres de la bourse
pea ou compte-titres chiffres de la bourse

Les avantages du PEA : pourquoi il séduit

Avec plus de 7 millions de détenteurs en France, le PEA cumule les arguments pour séduire les investisseurs avisés.

Fiscalité ultra-avantageuse après 5 ans

Le PEA devient imbattable après 5 années de détention grâce à sa fiscalité allégée.

Prenons un exemple chiffré concret :

Vous réalisez une plus-value de 20 000 euros après 5 ans d’investissement. Avec un PEA : vous payez uniquement 17,2 % de prélèvements sociaux, soit 3 440 euros d’impôts. Avec un compte-titres, vous payez la flat tax de 30 %, soit 6 000 euros d’impôts.

L’économie réalisée s’élève à 2 560 euros. Une excellente opération.

Sur 20 ans avec des gains réguliers, cette différence grimpe facilement à plus de 15 000 euros. L’avantage fiscal du PEA transforme littéralement votre performance d’investissement.

Exonération totale d’impôt sur le revenu

Après 5 ans, vos gains échappent complètement à l’impôt sur le revenu. Seuls les 17,2 % de prélèvements sociaux restent dus. Concrètement, cela signifie que vous capitalisez 100 % de vos dividendes sans ponction fiscale annuelle. Les gains réinvestis génèrent eux-mêmes des gains, créant ainsi un effet boule de neige.

Même les contribuables fortement imposés (tranche à 41 % ou 45 %) profitent du même avantage. En conclusion, le PEA nivelle la fiscalité pour tous les investisseurs.

Simplicité de gestion

Le PEA simplifie considérablement la vie des novices de la bourse. Une seule déclaration fiscale annuelle est nécessaire.  Elle est générée automatiquement par votre courtier. De même, vous n’avez pas à effectuer des calculs complexes de plus-values à chaque transaction comme sur le compte-titres.

Ensuite, l’investissement progressif est toujours possible. Notre conseil serait de commencer avec 100 euros par mois. Cette simplicité administrative permet de se concentrer sur la construsction d’un portefeuille équilibré tout en performant sur le long terme.

Les limites du PEA : ce qu’il faut savoir

Malgré ses nombreux atouts, le PEA présente certaines contraintes qu’il est essentiel de connaître avant d’ouvrir son compte.

Plafond de versement limité

Le PEA impose un plafond de 150 000 euros de versements. Concrètement, vous ne pouvez jamais déposer plus que ce montant sur votre PEA, même si vos placements ont généré des plus-values

Pour les investisseurs ambitieux, cette limite arrive vite. Heureusement, le PEA-PME offre un plafond additionnel de 225 000 euros, mais avec des contraintes sur les entreprises éligibles.

Autre contrainte majeure : tout retrait avant 5 ans entraîne la clôture automatique du plan. Cette action vous prive définitivement de l’avantage fiscal.

Restriction géographique des investissements

Le PEA vous enferme dans l’Europe. Concrètement, il est impossible d’acheter directement les géants américains comme :

  • Apple ;
  • Microsoft ;
  • Amazon ;
  • Alibaba.

Pour un investisseur qui souhaite profiter de la croissance mondiale, c’est frustrant.

Certes, certains ETF « monde » sont éligibles au PEA, mais ils utilisent des mécanismes synthétiques (des swaps) qui répliquent la performance sans détenir réellement les actions américaines.

C’est légal, mais plus complexe et parfois plus coûteux. Cette restriction limite clairement votre diversification géographique sur les marchés les plus dynamiques.

Contraintes de retrait

Les conséquences selon la durée de détention sont réelles.

Avant 5 ans : Clôture obligatoire + fiscalité normale (flat tax 30 %) sur toutes les plus-values

Après 5 ans : Retraits autorisés sans clôture, MAIS impossibilité de faire de nouveaux versements

pea ou compte-titres courbes des fluctuations de la bourse
pea ou compte-titres courbes des fluctuations de la bourse

Les avantages du compte-titres : la liberté totale

Entre liberté de versement, liberté géographique, liberté de retrait, le compte-titres portent bien son nom d’enveloppe sans limites !

Accès illimité aux marchés mondiaux

Le compte-titres vous ouvre toutes les portes :

  • actions américaines (Tesla, Nvidia) ;
  • asiatiques (TSMC, Sony) ;
  • marchés émergents (Brésil, Inde) ;
  • des crypto-ETP.

Vous pouvez investir sur plus de 50 000 titres à travers le monde, contre environ 3 000 pour le PEA.

Envie de parier sur l’intelligence artificielle américaine ou la transition énergétique chinoise ? C’est possible. Cette liberté permet une diversification maximale et l’accès aux secteurs les plus innovants, où qu’ils se trouvent.

Aucune limite de versement

Que vous démarriez avec 500 euros ou 5 millions euros, le compte-titres accepte tout.

Cette absence de plafond autorise des stratégies avancées telles que :

  • l’allocation d’actifs complexe ;
  • l’investissement progressif massif ;
  • la construction de portefeuilles multi-devises.

Pour les gros patrimoines, c’est l’unique solution après avoir saturé le PEA.

Flexibilité totale de gestion

Le compte-titres offre 4 libertés fondamentales.Les retraits sont illimités, et ce, à tout moment sans pénalité ni clôture. De même, vous ne devez respecter aucune durée minimale de détention. Ensuite, les comptes multiples sont autorisés alors que le PEA est limité à 1 par personne. Enfin, la transmission n’impose pas de contrainte fiscale spécifique.

Comme vous pouvez le constater, contrairement au PEA où chaque mouvement compte, vous gardez la main. Pour un débutant hésitant, c’est rassurant : vous pouvez tester, ajuster, et récupérer votre argent rapidement si nécessaire.

L’idéal pour stratégies avancées

Le compte-titres permet des techniques impossibles en PEA :

  • trading court terme (acheter-vendre dans la journée) ;
  • options (parier sur la hausse/baisse) ;
  • ventes à découvert (profiter des baisses) ;
  • produits dérivés (CFD, turbos).

En utilisant de façon optimale ces outils, il est possible d’amplifier les performances ou de protéger votre portefeuille lors de krachs.

Les inconvénients du compte-titres : le coût fiscal

Si le compte-titres offre une grande liberté d’investissement, cette flexibilité a un prix avec une fiscalité moins avantageuse.

Fiscalité lourde : la flat tax à 30 %

Le principal handicap du compte-titres réside dans sa fiscalité immédiate et uniforme. Chaque gain est soumis à la flat tax de 30 %, cette dernière étant composée de 12,8 % d’impôt sur le revenu et 17,2 % de prélèvements sociaux. Cette taxation s’applique sans distinction, que vous déteniez vos titres depuis 1 mois ou 20 ans.

En comparaison, un PEA détenu plus de 5 ans ne subit que 17,2 % de prélèvements sociaux. Sur une carrière d’investisseur, cet écart représente des dizaines de milliers d’euros perdus en fiscalité.

Déclaration fiscale complexe

Au-delà du taux, la gestion administrative du compte-titres s’avère chronophage. Chaque année, vous devez naviguer entre plusieurs complexités.

Quatre contraintes fiscales pèsent sur les détenteurs :

  • remplir le formulaire 2042-C pour déclarer dividendes et plus-values ;
  • calculer manuellement les prix de revient moyens en cas d’achats multiples ;
  • gérer un registre des moins-values reportables sur 10 ans ;
  • recouper les IFU bancaires souvent incomplets.

Gardez à l’esprit qu’une erreur de déclaration expose à un redressement fiscal avec pénalités. Beaucoup d’investisseurs y consacrent plusieurs heures annuellement, là où le PEA ne nécessite aucune déclaration en phase de capitalisation.

Impossibilité de bénéficier d’abattements

Depuis la suppression de l’abattement pour durée de détention en 2018, aucun avantage fiscal ne récompense la patience sur un compte-titres. Détenir une action 15 ans n’offre aucun bénéfice par rapport à une vente après 6 mois.

Les dividendes subissent également la flat tax immédiatement, sans possibilité de les réinvestir en franchise fiscale. Contrairement au PEA où ils capitalisent dans l’enveloppe, chaque distribution réduit instantanément votre rendement de 30 %. Aucune stratégie d’optimisation ne peut contourner cette taxation systématique, créant une frustration légitime chez les investisseurs long terme.

Comparatif détaillé : PEA vs compte-titres 2025

CritèrePEACompte-Titres
FISCALITÉ
Avant 5 ans30 %30 %
Après 5 ans17,2 %30 %
DividendesCapitalisés30 % immédiat
INVESTISSEMENT
Plafond150 000 eurosIllimité ♾️
MarchésEurope 🇪🇺Monde entier 🌍
Actions US
ETF monde⚠️ Synthétiques✅ Tous
SOUPLESSE
Retraits < 5 ans❌ Clôture✅ Libres
Retraits > 5 ans⚠️ Bloque versements✅ Libres
Nombre comptes1 seulIllimité
USAGE
Débutant⭐⭐⭐⭐⭐⭐⭐⭐
Investisseur actif⭐⭐⭐⭐⭐⭐⭐⭐
Long terme⭐⭐⭐⭐⭐⭐⭐⭐

Ce qu’il faut retenir : le PEA domine largement pour l’investissement long terme européen grâce à sa fiscalité allégée après 5 ans. Le compte-titres devient pertinent uniquement si vous avez saturé votre PEA, visé les marchés internationaux, ou privilégié une flexibilité totale sur vos retraits.

Quel choix selon votre profil ? Guide pratique

Maintenant que vous connaissez les différentes options, voyons comment choisir l’enveloppe la plus adaptée à votre situation personnelle.

Vous débutez avec moins de 50 000 euros

L’idée ici, serait d’ouvrir un PEA. Cela vous permet notamment de bénéficier immédiatement de l’exonération fiscale sur vos plus-values après 5 ans, mais aussi, de vous constituer votre épargne retraite avec une fiscalité ultra-avantageuse, tout en gardant accès aux ETF européens. Soulignons que ces derniers offrent une diversification mondiale suffisante pour débuter.

Action pratique :

  • l’ouverture de votre PEA chez Boursorama (0 euro de frais de garde) ;
  • chez Fortuneo (tarifs compétitifs) ;
  • chez Trade Republic (interface mobile intuitive).

Ces courtiers en ligne offrent les meilleures conditions pour débuter en bourse sans frais excessifs.

Vous avez déjà un PEA plein (150 000 euros)

Dans ce contexte, nous pensons qu’il est préférable d’ajouter un compte-titres en complément. Si votre PEA est saturé, il est temps de diversifier avec un compte-titres.

Cette stratégie combinée maximise l’avantage fiscal du PEA tout en accédant aux opportunités mondiales via le compte-titres.

Vous visez les actions américaines prioritairement

Si vous voulez investir directement dans les GAFAM ou les valeurs technologiques américaines, le compte-titres est incontournable. Le PEA ne permet pas d’acheter des actions cotées aux États-Unis.

Faites tout de même très attention. Acceptez la fiscalité à 30 % (flat tax) sur vos gains. Sur 10 000 euros de plus-value, vous paierez 3 000 euros d’impôts contre 0 euro avec un PEA de plus de 5 ans. Mais si les actions US représentent votre conviction d’investissement, ce coût reste acceptable.

Vous préparez votre retraite (horizon 20+ ans)

Pour un projet long terme, le PEA est imbattable. Exemple chiffré sur 20 ans avec 300 euros/mois investis (rendement 7 % annuel), votre capital final s’élève à 156 000 euros. Concernant l’économie fiscale vs compte-titres, elle représente entre 30 000 et 80 000 euros selon votre tranche.

Pour ne rien gâcher, après 5 ans, vos retraits et réinvestissements ne génèrent aucune friction fiscale. Votre capital se bonifie sans perte d’efficience. Pour la retraite, choisir le PEA est une évidence absolue.

Peut-on avoir les deux ? La stratégie optimale

Bonne nouvelle, car la combinaison des deux peut s’avérer être la stratégie gagnante.

L’approche combinée gagnante

La configuration idéale combine les deux enveloppes.

Pour un PEA prioritaire, il convient de le remplir jusqu’à 150 000 euros avec des ETF World éligibles, des actions européennes et fonds de croissance

Pour un compte-titres complémentaire, misez sur les actions américaines directes, les marchés émergents, les obligations internationales et les REITs américains.

Concrètement, vous tirez parti des 2 solutions en obtenant à la fois une fiscalité optimale sur votre cœur de portefeuille ainsi qu’un accès illimité aux opportunités mondiales.

Ordre d’ouverture recommandé

Pour augmenter vos avantages, il est conseillé de commencer par alimenter votre PEA en priorité jusqu’à atteindre le plafond de 150 000 euros de versements. Une fois cette enveloppe saturée, tournez-vous vers le compte-titres pour continuer à diversifier vos investissements sans limite.

En complément, vous pouvez également ouvrir un PEA-PME qui vous permettra d’investir dans les PME européennes avec un plafond supplémentaire de 75 000 euros.

Erreur à éviter absolument

Ne commencez JAMAIS par le compte-titres si vous pouvez ouvrir un PEA. Vous perdriez définitivement l’avantage fiscal. D’ailleurs, il est impossible de transférer des titres d’un compte-titres vers un PEA.

Sur 30 000 euros investis pendant 15 ans (40 000 euros de plus-value), vous payerez 12 000 euros d’impôts en compte-titres contre 0 euro avec un PEA ouvert. Ne gâchez pas cet avantage !

Comment ouvrir : démarches pratiques

Ouvrir un PEA est une démarche simple et rapide, accessible à tous les contribuables français. Voici les étapes à suivre.

Ouvrir un PEA en 2025

Voici notre top 3 des courtiers que nous recommandons à l’heure actuelle :

  • Boursorama (leader historique) ;
  • Fortuneo (excellent rapport qualité-prix) ;
  • Trade Republic (nouvelle génération mobile).

Certains documents sont nécessaires. Une pièce d’identité, un justificatif de domicile de moins de 3 mois ainsi qu’un RIB. Concernant le délai d’ouverture, il faut compter entre 48 heures à 5 jours ouvrés. Votre PEA est ensuite opérationnel immédiatement.

Premiers investissements recommandés

En tant que débutant PEA, il est conseillé de commencer simple avec 70 % ETF World éligible (Amundi MSCI World) et 30 % ETF Europe. Surtout, investissez progressivement.  200 à 500 euros par mois permettent de lisser votre point d’entrée.

Pour un débutant en compte-titres, nous suggérons l’association d’ETF S&P 500 (60 %) avec des ETF pays émergents (20 %) ainsi que des actions individuelles US (20 %).

Diversifiez dès le départ pour limiter les risques !

Une chose est sûre, pour 95 % des débutants, le PEA est le point de départ idéal pour investir en bourse. Le compte-titres devient pertinent en complément d’un PEA saturé ou pour des stratégies spécifiques sur les marchés américains.

Besoin d’un dernier conseil ? Calculez votre économie fiscale potentielle sur 10-20 ans avec un simulateur en ligne. Vous serez convaincu de l’urgence d’ouvrir votre PEA. Concrètement, l’investissement en bourse n’est plus réservé aux experts : avec les bons outils et la bonne enveloppe fiscale, vous construisez dès aujourd’hui votre liberté financière de demain.

Alors, agissez maintenant !

- Advertisement -spot_img

More articles

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

- Advertisement -spot_img

Latest article